Se sentir stressé est un sentiment que nous connaissons tous. Cependant, dès lors que cet état se prolonge, ou devient permanent, il peut conduire au burn-out.
C’est pourquoi il est fondamental de savoir identifier les prémices de ce syndrome, afin d’en limiter au maximum les conséquences.
Notre productivité au travail peut, parfois, être boostée par notre niveau de stress. Les hormones libérées, notamment le cortisol et l’adrénaline, peuvent nous aider à repousser nos limites sur des projets challengeants par exemple.
Cependant, sur le long terme, un excès de stress prolongé peut avoir des conséquences pathologiques et mener au burn-out. Ce syndrome révèle un épuisement à la fois physique, mental et émotionnel.
On parle de burn-out pour la première fois dans les années 70, pour mettre en lumière l’épuisement professionnel du personnel soignant. Plus tard, il s’est appliqué à tous les domaines d’exercice professionnel.
L’OMS, qui a récemment inclus le burn-out dans sa Classification Internationale des maladies, révèle, qu’au cours de sa vie, 1 adulte sur 4 sera victime du syndrome d’épuisement.
En pratique, le burn-out se traduit par une chute de l’engagement pour son poste et ses tâches, a avec une extrême anxiété -voire aversion- envers tout ce qui a un lien avec l’environnement professionnel. Le résultat est alors une inadéquation entre le collaborateur et son poste, menant, la plupart du temps, à l’incapacité totale de travailler voire à une dépression.
Son origine se trouve majoritairement dans le milieu professionnel, bien que certaines situations personnelles peuvent également y mener. Le plus souvent, il découle d’une sensation de mal-être au bureau ou sur son lieu de travail. Plusieurs facteurs peuvent en être à l’origine:
Ces facteurs réunis - ou non- ont pour conséquences l’épuisement professionnel, ou « burn-out ».
Insidieuses et progressives, les manifestations du burn-out revêtent plusieurs formes et peuvent être plus ou moins sévères. Le diagnostic peut s’avérer difficile car il peut être confondu avec d’autres troubles.
Néanmoins, voici une liste des signes les plus fréquents permettant de détecter le burn-out:
Une sensation de fatigue constante qui ne s’atténue pas avec le repos ou le sommeil peut rapidement entrainer un état d’épuisement mental et émotionnel. C’est à ce moment qu’on tombe dans un cercle invertueux: plus on manque d’énergie, plus on se sent débordé.
Le stress, la frustration, voire la rancoeur appelle un état d’esprit négatif qui peut même se révéler cynique, vis à vis de son activité professionnelle.
Moins vous aurez d’engouement, moins vous aurez envie de vous lever le matin pour aller travailler. Le manque de reconnaissance dont vous avez la sensation d’être victime peut également vous fragiliser davantage et conduire au burn-out.
Vous ne parvenez plus à vous concentrer, vous faites l’impasse sur certaines tâches et êtes moins productif. Les temps impartis à vos projets vous semblent beaucoup trop courts pour les réaliser correctement. Le syndrome d’épuisement impact votre capacité à gérer le stress. Donc, plus vous êtes stressés, moins il est évident de gérer de nouvelles sources de stress.
Vos performances sont une source de stress majeure. Vous pouvez retrouver la sérénité en rentrant à la maison, ou en créant du lien social (sortir avec vos amis etc…) mais l’anxiété revient dès que vous pensez à votre travail. Les troubles de l’humeur ainsi que les symptômes de dépression et d’anxiété sont très souvent associés au burn-out.
Vous avez des difficultés à vous endormir ou vous vous réveillez la nuit, pris de stress. Rien d’étonnant à cela: l’anxiété affecte votre sommeil.
Sans raison évidente, vous êtes souvent de mauvaise humeur, ou renfermé. Tout vous agace et votre lien aux autres se dégrade.
Si vous identifiez un ou plusieurs symptômes , il est vivement recommandé de consulter votre médecin traitant au plus vite. Si votre vie professionnelle commence à affecter votre vie personnelle - même insidieusement- prenez-le comme un avertissement.
Voici quelques actions faciles et efficaces à mettre en place, afin de réduire significativement votre stress au travail.
Le stress fait fait très rapidement « oublier » de profiter de votre vie personnelle: passer du temps en famille, ou encore avec vos amis, à faire des choses qui vous plaisent. Et c’est la l’une des principales choses à ne pas abandonner. Vos activités ainsi que vos relations sociales vont vous permettre de déconnecter de votre stress et ainsi de rechercher vos batteries.
Quoiqu’il arrive, rappelez-vous que sans une bonne santé mentale, vous ne pouvez pas être efficace dans votre travail.
Votre niveau d’exigence envers vous-même est probablement très élevé. Cependant, vous êtes-vous déjà posé les questions suivantes afin de prendre du recul?
Soyez honnête avec vous même en y répondant. Parfois, l’aide d’un spécialiste ou professionnel de santé peut être nécessaire pour réaliser cette prise de recul nécessaire.
Ce que vous mangez impact considérablement votre santé mais aussi, votre humeur et votre niveau d’énergie. Voici quelques pistes à suivre:
Si vous vous reconnaissez dans certains, voire tous les symptômes énoncés précédemment, alors, parlez-en à votre médecin traitant. Il n’y pas de profil type ou de condition socio-professionnelle, chacun peut potentiellement être exposé au burn-out.
Bien que vous puissiez agir sur sur pas mal de choses, par vous-même, il est très difficile de s’en sortir seul. L’accompagnement médical est souvent nécessaire pour vous aider à retrouver un équilibre personnel et professionnel.
Si vous éprouvez déjà des symptômes d’épuisement professionnel, ou « burn-out », il est important de ne pas laissera situation s’aggraver.
Voici quelques étapes pour vous aider accompagner:
Il n’est pas rare qu’un arrêt de travail soit prescrit en cas de burn-out. L’idée est d’en profiter pour mettre votre esprit ainsi que votre corps au repos. Cette parenthèse vous permettra de prendre de la hauteur par rapport à la situation.
Attention cependant à ne pas s’éloigner de la sphère professionnelle trop longtemps. Le retour peut alors être très compliqué et engendrer davantage de stress.Alors comment savoir que c’est le bon moment pour retourner au travail? Notre corps et notre esprit sont bien faits. Ils savent nous alerter lorsque nous sommes épuisés. Au même titre, ils seront vous faire sentir que vous êtes remis sur pieds et prêt à vous réengager dans votre vie professionnelle.
Afin d’aller mieux, il est fondamental d’observer la situation et de se poser les questions adéquates. Rappelez-vous que le burn-out est la conséquence d’une somme de problèmes qui vous impactent au quotidien. Il est dont nécessaire d’identifier les sources de ces problèmes:
Comme évoqué plus haut, un arrêt de travail est très souvent nécessaire. Sa durée dépendra de votre situation, et du besoin de repos engendré par votre état. L’arrêt de travail ne vous sera bénéfique uniquement si vous vous employez à vous reposer, à prendre du recul sur la situation et à vous autoriser votre état. Profitez-en pour récupérer, faire du sport, de la relaxation ou toute autre activité qui vous fait à la fois plaisir et du bien.
Si un traitement médicamenteux n’est pas forcément indispensable, un accompagnement psychologique est très fortement encouragé. En cas de burn-out sévère, votre médecin généraliste pourra vous orienter vers un psychiatre. Il est également très important qu’il se mette en relation avec le médecin du travail, avec votre accord, afin qu’il puisse se pencher sur vos conditions de travail.
Enfin, le retour à l’activité professionnelle, ne se fait pas en un claquement de doigt, du jour au lendemain. Il doit être anticipé et notamment avec la médecine du travail.Légalement, une visite de pré-reprise est obligatoire suite à un arrêt de plus de trois mois. Cependant elle est fortement recommandée en cas d’arrêt moins long également. Cette visite permettra à votre médecin du travail de faire le point sur votre état, et de proposer des aménagements de poste ou encore des formations si nécessaire.