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Comment être un partenaire top pendant la grossesse de votre femme ?

Rédigé par Mathilde Mironi | 4 oct. 2021 11:54:36

Chers conjoints,

Depuis que le ventre de votre femme s’arrondit, on ne parle plus que d’elle. Et vous alors ? Votre place a toute son importance dans cette famille qui s’agrandit ! Vous voudriez bien être le ou la partenaire idéal(e) qui assure et qui sait comment être un véritable soutien pendant la grossesse et après. Oui, mais voilà, vous ne savez pas trop comment vous y prendre concrètement...

L’empathie

“Faculté intuitive de se mettre à la place d'autrui, de percevoir ce qu'il ressent.”

Larousse

Vous n’êtes pas enceinte. Vous ne pouvez donc pas entièrement comprendre ce qui se passe dans le corps et dans la tête de votre femme. Tous les bouleversements hormonaux qu’elle vit vous sont étrangers. C’est là qu’intervient votre empathie.

Vous pouvez essayer de vous mettre à sa place, d’imaginer ce qu’elle vit et ce qu’elle ressent. Il vous suffit de l’observer et de l’écouter avec attention.

Se sentir soutenu est essentiel pour elle. La grossesse et le post-partum représentent une période où la femme peut se sentir plus vulnérable qu’à son habitude. N’hésitez pas à prendre soin d’elle, à la rassurer. Focalisez-vous sur le positif et encouragez-la !

Le plan d’action 

Réfléchissez à un plan d’action avec votre conjointe pour organiser les premières semaines à la maison avec votre bébé. Engagez-vous à gérer les repas du soir pour votre femme et vous, à faire une balade avec votre nouveau-né pendant qu’elle pourra prendre un peu de temps pour elle...

Après l’accouchement, préparez-vous à être la voix qui parle pour votre femme et à faire respecter vos choix de jeunes parents : “non elle est fatiguée, elle préfère ne pas avoir de visites pour le moment”, “oui elle sait ce qu’elle fait”, “non elle préfère essayer de faire comme ça”...  C’est à vous de la protéger et de prendre sa défense. Même si votre femme est indépendante et qu’elle n’a pas besoin de vous pour riposter, rappelez-vous qu’être une jeune maman peut la rendre temporairement plus fragile.

Faites de votre mieux pour la préserver des avis non sollicités de votre entourage qui ne sont pas toujours les bienvenus quand on vient d’accoucher.

La flexibilité

Vous allez voir qu’avec un bébé, la flexibilité et la capacité d’adaptation sont indispensables ! Vous allez peut-être prévoir des choses qui ne colleront pas avec le caractère de votre enfant ou avec le ressenti de sa maman. Par exemple, l’allaitement peut être difficile à mettre en place et finalement s’arrêter, les nuits peuvent être compliquées et vous pourriez choisir de garder plus longtemps bébé dans votre chambre…

Vous avez les ressources pour faire face à tout ce qui se passe, faites-vous confiance et surtout soyez rassurant. Soutenez les choix de votre femme sans relâche.

Sentez-vous concerné

Tout ce qui concerne votre bébé vous concerne aussi. Tout.

Votre femme allaite ? Apprenez comment ce processus fonctionne pour pouvoir être encourageant : aidez la maman à bien s’installer et veillez à ce qu’elle reste hydratée en lui proposant un verre d'eau.

Votre femme n’allaite pas ? Renseignez-vous sur le lait maternel, les bons dosages à respecter, l’eau minérale la plus recommandée.

Impliquez-vous dans les préparatifs, intéressez-vous au projet de naissance, renseignez-vous pour choisir un futur pédiatre, achetez des vêtements, cherchez une assistante maternelle ou une crèche…

Le soutien verbal, c’est génial ! Mais ça ne suffit pas… Votre oreille attentive ne sera pas d’une grande utilité si vous n’assumer pas la moitié des tâches ménagères et que vous ne changez aucune couche.

Vous êtes légitimes !

Ce n’est pas parce que vous ne portez pas votre bébé dans votre ventre que vous n’êtes pas légitime pour prendre soin de lui ou pour soutenir sa mère. N’ayez pas peur et prenez des initiatives !

Votre bébé pleure ? Prenez-le dans vos bras, préparez-lui à manger, donnez-lui un bain… Ne demandez pas la permission, faites ! C’est vrai, vous ne savez pas encore faire, mais j’ai un scoop pour vous : votre femme non plus.

Ne vous sous-estimez pas, vous êtes largement en mesure d’être un bon parent et un partenaire soutenant.

C’est en forgeant qu’on devient forgeron.

Ne restez pas seuls

Si jamais vous constatez que votre conjointe est triste en permanence, qu’elle est épuisée, qu’elle se dévalorise, qu’elle refuse son bébé, qu’elle est très anxieuse et se désintéresse de tout et qu’elle a l’impression que les choses ne s’amélioreront jamais, alors n’attendez pas pour solliciter un professionnel. Il pourrait s’agir d’une dépression post-partum. Parlez-en avec votre femme et essayez de la convaincre en lui expliquant qu’une consultation avec un psychologue pourrait lui faire du bien.

La dépression du post-partum peut aussi vous toucher. N’hésitez pas à échanger avec des personnes de confiance dans votre entourage. Il est normal de demander du soutien quand on est jeunes parents. Vous avez aussi le droit de consulter un psychologue si vous en ressentez le besoin. Pour prendre soin des autres, il faut aussi prendre soin de soi.

 

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