Sujet de plus en plus prisé au sein des entreprises, les soft skills sont aujourd’hui l’un des éléments clés de toute stratégie RH. Du recrutement à la mobilité interne, les organisations ont tout intérêt à y apporter une attention particulière pour rester compétitives.
A l’ère de la digitalisation, quelles sont justement les bonnes pratiques pour identifier, évaluer et stimuler les soft skills en entreprise ?
Soft skills, anglicisme qui désigne les qualités humaines d’une personne. On parle alors de "compétences douces" mais aussi de "compétences humaines, émotionnelles et comportementales". Liées au savoir-être des individus, ces compétences sont certes, très convoitées en entreprise, mais souvent difficiles à détecter.
En effet, à l’opposé des « hard skills », compétences techniques démontrables et mesurables, les « soft skills » telles que l’empathie, la résilience ou la créativité, sont plus subtiles à cerner, car elles sont liées à la personnalité des individus. Pourtant, elles peuvent être une aubaine pour toute entreprise qui cherche à les exploiter.
Le monde du travail se réinvente et avec l’introduction du digital dans tous les métiers, de la robotisation à l’intelligence artificielle, les entreprises doivent pouvoir compter sur l’agilité et le potentiel de leurs collaborateurs, pour se renouveler et s’adapter au marché.
La gestion des compétences est devenue un enjeu d’employabilité et l’entreprise a tout intérêt à miser sur les soft skills pour gagner en performance. Aux équipes RH de déterminer et valoriser alors le potentiel du capital humain afin d’attirer et/ou fidéliser les « talents ».
L’enjeu est de cartographier les compétences en interne à partir d’un référentiel métiers et compétences et de définir ensuite les besoins stratégiques et opérationnels de l’entreprise.
Le « talent mapping » est un outil qui permet justement d’identifier le capital talent des salariés : les compétences techniques, les qualités comportementales, le taux d’engagement au travail et la performance délivrée par les collaborateurs. A partir de ce mapping, il est alors possible de repérer les ressources internes qui performent et de connaitre avec précision, les compétences manquantes pour gagner en performance.
Il existe d’autres solutions RH pour identifier les soft skills : les entretiens pro, les évaluations annuelles ou les entretiens à 360°. Les RH peuvent alors détecter les profils ou les personnalités à fort potentiel, et les collaborateurs, peuvent à leur tour, exprimer leurs souhaits de mobilité en fonction des besoins de l’entreprise.
Le développement des soft skills est aussi un levier pour le bien-être au travail. Mieux connaître ses salariés permet en effet d’instaurer un climat de confiance. Voici comment les stimuler en entreprise.
Le management participatif et collaboratif.
Un manager qui a du leadership, qui fait confiance à ses équipes et qui sait donner du sens à leur travail, augmente naturellement l’engagement et la performance des salariés. Un management participatif consiste à miser sur l’intelligence collective en apportant de la transparence dans les relations et en responsabilisant les collaborateurs. Esprit d’équipe, écoute active, confiance en soi, partage de connaissances, motivation… Le bien-être au travail dépend ainsi de la qualité du management.
La formation : des contenus variés et innovants.
Former ses salariés est source de motivation pour une entreprise. C’est d’ailleurs l’un des meilleurs moyens pour cultiver la transversalité des compétences et améliorer le bien-être au travail. À condition, bien entendu, d’avoir identifié les soft skills « manquantes » en amont.
Formation en présentiel ou à distance, version MOOC, mobile learning ou blended learning, il existe une diversité de dispositifs axés sur le développement des soft skills. Ces nouveaux formats, plus innovants et plus flexibles, génèrent souvent un meilleur investissement et engagement de la part des collaborateurs.
Le coaching personnel.
Si certaines soft skills sont innées, d’autres ont besoin d’être stimulées pour s’acquérir. Le coaching professionnel est fait pour ça, pour aider des individus à développer certaines compétences comportementales et booster leur carrière. Plus qu’un accompagnement sur mesure, le coaching varie selon l’évolution des salariés et les besoins de l’entreprise. L’occasion pour certains de mettre en lumière leurs compétences cachées et leur qualités.
Le digital au service des soft skills.
L’usage d’outils collaboratifs contribue aussi au développement des compétences. Des logiciels comme Slack, Trello ou Teams, permettent non seulement de faciliter les interactions et le travail collaboratif, mais également de stimuler d’autres soft skills parfois nécessaires dans la gestion de projet : facilité de communication, partage d’opinion, résolution de problèmes en équipe…
Certaines entreprises vont jusqu’à miser sur des formats plus innovants tels que la réalité virtuelle, les Serious Game ou Escape Game, pour stimuler les compétences humaines, émotionnelles et comportementales de leurs salariés.
Pour gagner en performance, il est désormais primordial pour une entreprise d’inclure les soft skills dans sa stratégie de développement. Et si les bons réflexes étaient pris dès l’entretien d’embauche?