La procrastination, l’art de tout reporter au lendemain, vous connaissez bien ! Mais avez-vous entendu parler d’un autre fléau, le contraire de la procrastination ? Celui qui vous fait faire les choses trop vite ? Il s’agit de la « précrastination » ! Voici quelques explications et conseils pour s’en sortir à l’attention de ceux qui se reconnaitraient dans le portrait brossé ci-dessous…
Le collègue (voire vous-même ?) qui a tendance à laisser sa to-do list s’allonger de jour en jour, en décidant que les tâches les plus ennuyeuses peuvent être remises à plus tard, au risque de s’infliger une dose de stress inutile, vous connaissez ! Et avez-vous aussi déjà eu affaire à l’opposé ? À celle ou celui qui ne supporte pas les listes à rallonge et préfère tout faire dans la minute, au risque de bâcler le travail ou de s’épuiser ? Ou est-ce quelque chose que vous avez vous-même tendance à faire ? On parle ici de « précrastination ». Ce concept a été mis en lumière par un psychologue américain, David Rosenbaum. Pour lui, la précrastination est le fait notamment d’accélérer l’atteinte d’un objectif au prix d’un plus gros effort. Dans le monde du travail, cela correspond au fait de vouloir accomplir une tâche dès qu’elle se présente, afin de la terminer au plus vite et diminuer ainsi sa charge mentale. La difficulté en procédant ainsi est qu’en voulant tout faire tout de suite, on se retrouve à devoir gérer plusieurs choses en même temps et on en vient alors à se disperser. Cela peut aussi générer beaucoup de stress et de fatigue, car on prend à sa charge bien plus qu’il n’est demandé pour au final ne pas forcément réussir à finir tout ce que nous avons à faire.
L’idéal est de respecter le planning que vous vous êtes fixé. Vous pouvez prévoir des plages de travail sur tel ou tel dossier, puis par exemple une heure de gestion courante où vous répondez aux sollicitations et calez dans votre planning le moment auquel vous allez vous pencher sur la demande qui vous a été faite : et cela n’a pas obligatoirement à être fait aujourd’hui ! Vous pouvez aussi prévoir une ou deux heures chaque jour pour gérer les urgences et effectuer les tâches rapides afin de rassurer un petit peu votre esprit de précrastinateur.
Prévoyez des plages ou vous ne serez pas dérangé. En vous déconnectant de vos emails et de votre téléphone, voire en prévenant vos collègues que vous ne souhaitez pas être dérangé.e. Cela vous permettra d’effectuer une tâche à la fois sans vous disperser et d’être ainsi bien plus efficace.
Si vous vous sentez happé par toutes sortes de demandes qui ne cessent de vous tomber dessus et essayez de speeder en vous donnant à fond pour avancer, vous allez vous épuisez et risquez aussi de mal faire votre travail ! Prenez le temps de respirer profondément (inspirer sur 5 temps, puis expirer sur 5 temps sur plusieurs respirations) et de revenir à vos sensations corporelles avant de vous remettre sur la tâche du moment présent : celle que vous allez finir avant de passer à la suivante !