La notion de bien-être au travail est devenue aujourd’hui un enjeu majeur pour les entreprises, managers et collaborateurs. Largement renforcée par le contexte de crise sanitaire et sociale, une telle politique est désormais un enjeu majeur pour les entreprises, quelles que soient leurs tailles. Le travail et le bien-être sont en effet complémentaire. En effet, si le bien-être professionnel rejaillit d’abord individuellement pour chacun des salariés, il s’étend par la suite collectivement et se ressent au niveau du fonctionnement et des résultats de l’entreprise. Une meilleure politique de qualité de vie au travail ne peut que favoriser l’investissement personnel et la motivation et permet d’agir sur le climat collectif.
Le bien-être en entreprise s’est non seulement imposé comme une priorité pour les entreprises, mais aussi pour les salariés, quel que soit leur niveau de hiérarchie. En effet, de plus en plus de travailleurs expriment des exigences plus fortes en termes d’équilibre de vie et d’épanouissement professionnel. Mais concrètement, qu’auraient les entreprises à gagner en se concentrant sur le bien-être des employés au travail ? À travers cet article, nous vous proposons de faire un zoom sur l’importance du bien-être au travail et son réel impact sur la productivité.
Il est loin le temps où les salariés ne considéraient le travail que comme un simple gagne-pain, un moyen de subvenir à leurs besoins sans aucune considération relative au bien-être. Actuellement, le travail se doit d’être un véritable vecteur de plein épanouissement et de réalisation de soi, avec au centre des critères le bien-être en entreprise et en passant par un rapport vie privée-vie professionnelle bien équilibrée.
Nous sommes à une période où, tout comme les besoins économiques, les besoins sociaux sont également primordiaux. La façon dont on vit au travail n'a jamais été aussi au cœur des débats. Le bien-être au travail se définit ainsi comme « un état d’esprit dynamique, caractérisé par une harmonie satisfaisante entre les aptitudes, les besoins et les aspirations du travailleur, d’une part, et les contraintes et les possibilités du milieu de travail, d’autre part », selon l’OMS. Cette définition du bien-être professionnel englobe autant les facettes psychologiques et morales que les aspects matériels et physiques. Le bien-être au travail s’appuie largement sur la notion de qualité de vie au travail (QVT).
Selon l’Agence Européenne pour la Sécurité et la Santé au Travail, le stress est à l’origine de 50 à 60% de l’ensemble des journées de travail perdues. Selon un récent sondage LinkedIn publié en 2022 auquel ont participé plus de 15000 membres, la pression s’est accrue pour 90% des professionnels dans les entreprises ces dernières années.
Le bien-être en entreprise et ses impacts positifs sur la performance des salariés sont de plus en plus évidents. Le bien-être au travail est important autant pour préserver la santé mentale et physique des salariés que pour renforcer la motivation des équipes et la compétitivité de l’entreprise. D’après les différentes études réalisées, les salariés heureux sont plus productifs de 12 à 13%.
En premier lieu, le bien-être des employés au travail permet de lutter contre le risque de maladie professionnelle et d’absentéisme des salariés. Il faut savoir que le mal-être au travail peut avoir de lourdes conséquences autant sur le fonctionnement des entreprises (absentéisme, turn-over, présentéisme, manque d’engagement, motivation…) que sur la santé des salariés : troubles anxio-dépressifs, trouble de santé mentale, maladies cardio-vasculaires, troubles musculo-squelettiques, troubles métaboliques, etc. Les origines de la souffrance au travail et des risques psychosociaux ( RPS) sont d’origines multifactorielles liées à des causes internes (organisation du travail, relation hiérarchique, déséquilibre entre vie privée et vie professionnelle…), des causes externes (pression venant des clients, fournisseurs et autres tiers) ou encore des causes personnelles (événement personnel ou familial).
Le bien-être au travail favorise l’épanouissement professionnel, véritable levier de développement de l’entreprise, via une productivité en hausse, mais également un engagement personnel plus fort de la part de ses employés. Le bien-être des salariés les rend plus impliqués, mais aussi potentiellement plus créatifs. Ils seront mieux investis dans leur activité professionnelle, en se sentant utiles à leur entreprise, qu’ils apportent leur pierre à l’édifice. Le sentiment d’appartenance est en effet primordial.
Le travail et le bien-être s’associent également pour une meilleure communication en entreprise. Le dialogue et la confiance réciproque s’établissent alors naturellement entre les managers et les collaborateurs. Il n’est plus à débattre qu’un bon climat d’entreprise fédère les énergies et permet de gagner en productivité et d’améliorer les résultats.
Par ailleurs du côté des employés, comme mentionné dans les paragraphes un peu plus hauts, le bien-être au travail est devenu aujourd’hui un facteur important dans leur décision de s'engager sur le long terme dans l'entreprise. Le bien-être en entreprise est même un prérequis non négociable particulièrement pour les jeunes générations et les millenials. L’assurance d’un cadre de travail bienveillant et sécurisant permettant de fidéliser ses salariés et d’éviter la fuite des talents hors de l’entreprise tout en séduisant les nouveaux.
Pour assurer le bien-être des employés au travail, il faut agir sur la qualité de vie au travail grâce à des leviers d’action efficaces. Selon l’article L4121-1 du Code du travail français, l’entreprise a l’obligation légale de veiller à la qualité de vie au travail de ses salariés en prenant « les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. Ces mesures comprennent des actions de prévention des risques professionnels, des actions d’information et de formation ainsi que la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés. »
Si la direction dispose du pouvoir décisionnel qui facilite la mise en place de programmes d’accompagnement et d’aménagements destinés à favoriser le bien-être au travail, il faut savoir que les responsabilités se partagent entre tous les membres d’une organisation qui y contribuent de façon directe ou indirecte.