Se basant sur une intelligence collective de l'organisation, le management participatif fait partie des styles de management les plus appliqués actuellement. Loin du modèle traditionnel de management directif, le management participatif souhaite rendre les conditions de travail plus attractives pour le bien-être des salariés. Le management participatif est en effet largement connu pour instaurer un réel climat de confiance en favorisant le dialogue et renforçant les relations interpersonnelles au sein des équipes.
Avec ce style de management participatif, le manager implique pleinement ses collaborateurs dans la vie de l’entreprise. Dès lors, les collaborateurs peuvent participer dans la résolution de problèmes, mais aussi dans la prise de décisions. Management participatif def, caractéristiques et avantages... découvrez tout ce dont vous devriez savoir à travers cet article.
Le management participatif est défini comme un style de gestion qui consiste à susciter l’engagement et la prise d’initiative de chaque collaborateur dans un véritable travail d’équipe, en le responsabilisant et en l’intégrant dans la vie quotidienne de l’entreprise. Chaque membre d’équipes, manager inclus, s’implique aussi bien dans la prise de décision que dans la mise en œuvre des objectifs.
Le management participatif, de l’anglais « participative management », trouve son origine en Amérique du Nord, vers les années 50. Il se veut être une meilleure alternative aux méthodes traditionnelles de management directif, un style hiérarchique plutôt autoritaire. Le besoin de développer un nouveau style de management qui respecte le besoin de chacun d'être reconnu en tant qu'être humain se faisait largement ressentir. Cela va favoriser la performance de l'individu au travail, mais aussi diminuer le nombre de conflits, tout en rapprochant les objectifs personnels et organisationnels. La prise en compte de la « dimension humaine de l'entreprise » est ainsi au centre du management participatif.
Le style de management participatif repose sur 5 grands piliers. À savoir :
Pour le management directif traditionnel, le manager « impose » des objectifs et des processus déjà fixés. Ce n’est plus le cas avec le management participatif. En effet, il est question de fédérer chaque collaborateur pour élaborer un objectif commun et inciter toute l’équipe à prendre les décisions qui permettront d’atteindre les objectifs. C’est la base même du management participatif. Cela permet à la fois pour valoriser les collaborateurs, mais aussi de mieux tirer parti des ressources et des compétences de chacun en groupe.
Une délégation progressive du pouvoir est nécessaire au fonctionnement du management participatif. Comme les collaborateurs prennent les décisions et ont plus de responsabilités, cela leur permet d'être autonomes. Le management participatif encourage également l'intelligence collective, la cohésion et le travail en équipe.
Cependant, la délégation de pouvoir doit se faire dans un cadre précis, afin de maintenir un certain ordre dans l’entreprise. Ainsi, chaque membre de l’équipe est habilité à prendre une décision à son niveau, sans que le manager n’ait à intervenir. Les décisions prises en groupe sont ensuite communiquées à la direction qui les intègre ensuite dans ses propres décisions. Par ailleurs, chaque prise de décision doit se faire dans le respect de la stratégie globale de l’entreprise.
La mise en place d’un management participatif doit permettre à chacun d'acquérir de nouvelles compétences et/ou développer certains connaissances ou savoir-être. Cela implique d’améliorer la communication au sein de l’entreprise et de mettre en place des conditions de travail favorables. Il faut souligner que le management participatif s’intègre dans une vision moderne de l’entreprise et de la gestion du personnel. Dans cette optique, toutes les actions visant à améliorer le bien-être au travail ont alors leur raison d’être.
Parce que le management participatif rend les équipes autonomes, ces dernières doivent donc résoudre les problèmes à leur échelon. Les protagonistes concernés règlent ainsi les tensions au niveau où elles sont apparues. La direction n’interviendra qu'en dernier recours dans le cas où ils n’ont pas trouvé de solution adaptée.
Le manager doit mettre en place des dispositifs de régulation individuels et collectifs. L'autorégulation est en effet l’un des grands piliers du système de management participatif. Il revient alors au manager d’établir des marges d’erreur, mais aussi des dispositifs et des outils d’autocontrôle. Autant ces actions que ces outils rejoignent d’ailleurs les objectifs de rendre chaque collaborateur et équipe à la fois autonome et responsable.
Bien que l’implication du manager reste assez moindre dans le management participatif, il doit néanmoins disposer de certaines qualités pour mener à bien sa mission. Ainsi, en agissant en véritable coordinateur, il veille avant tout à ce que chaque collaborateur puisse s'impliquer pleinement dans la vie de l'entreprise, on parle de leader participatif.
Le manager se doit d’être à l’écoute des besoins et des attentes de ses collaborateurs. Il privilégie le dialogue afin de mieux recueillir les avis, les idées, les suggestions et les projets propices à faciliter l’atteinte des objectifs. Le manager participatif est doté d’un bon sens de communication non seulement pour être à l’écoute des autres, mais aussi pour diffuser des informations concises. De même, il doit être perspicace pour identifier les personnes capables d’être autonomes au travail, car il peut notamment déléguer son pouvoir à ses collaborateurs. La délégation vise à l’appropriation par chacun d’un niveau de responsabilité.
Par sa définition même, le management participatif requiert une meilleure implication des collaborateurs dans leur travail, ce qui conduit à des résultats plus convaincants. Responsabiliser les collaborateurs et renforcer l’autonomie ne peuvent que faire accroître la performance globale.
En outre, ce style de management rend à l’organisation un aspect humain et social, qui rapproche l’entreprise de ses salariés. Cette approche est très bénéfique, dans la mesure où elle fait naître une ambiance agréable de travail et évite les tensions et les conflits liés à la ségrégation hiérarchique. Le management participatif améliore la qualité de vie au travail : moins d'absentéisme, moins de conflits, épanouissement personnel encouragé, etc. Chaque collaborateur éprouve un réel sentiment d'appartenance à une entité. Motivation, initiative et performance s'en trouvent dopées dans les entreprises.
Bien entendu, il existe certaines limites au management participatif comme la gestion du temps, la gestion de certains conflits ou la confidentialité de certaines informations. Néanmoins, tout projet de mise en place d’une approche de management participatif au sein d’une entreprise engendre un remaniement organisationnel progressif