Depuis 1946, l’égalité femmes-hommes est un principe constitutionnel. La loi garantit aux femmes dans tous les domaines des droits égaux à ceux des hommes. En France, l’arrivée de l’index d’égalité professionnelle a par exemple permis de constater une progression constante de la note moyenne entre son entrée en matière et aujourd’hui.
Malgré un important corpus législatif pour l’égalité professionnelle et certaines avancées qui méritent d’être soulignées, la situation des femmes sur le marché du travail reste néanmoins assez fragile que celle des hommes. À commencer par des rémunérations plus basses d'environ 20 % en moyenne dans le monde pour les femmes que pour les hommes à fonction, ancienneté et compétences égales, ainsi que l'universel plafond de verre, avec 5% de femmes à la tête d'entreprises dans le monde. Mais contrairement à une idée répandue, le plafond de verre de la femme au travail n’est pas unique, mais multiple, et chacune peut se heurter à son propre plafond de verre. Qu’est-ce que le plafond de verre ? Comment briser le plafond de verre ? Décryptage.
De l'anglais « glass ceiling », le plafond de verre de la femme au travail est une expression américaine datant de la fin des années 70, en plein mouvement de libération des femmes. Le concept désigne les barrières visibles et invisibles à la promotion des femmes dans les structures hiérarchiques. Il constitue un obstacle dans l’évolution de leur carrière au sein de l’entreprise et limite leur accès à des postes à responsabilité.
La notion de plafond de verre s'est progressivement imposée dans la sociologie du travail et dans les sciences de gestion pour étudier la ségrégation qui contraint les femmes dans leur carrière. Aussi bien dans le secteur privé que dans la fonction publique, mais également dans bien d’autres domaines tels que syndicats, fédérations patronales, ONG, autorités académiques, partis politiques… les femmes sont ainsi en grande partie absentes du sommet de la hiérarchie.
S’il est parfois difficile à identifier, le plafond de verre entraîne des discriminations bien réelles dont la moindre n’est sans doute pas l’écart salarial. Autre conséquence discriminatoire, les femmes restent désavantagées, à diplôme égal, en matière d’accès aux formations et aux promotions ainsi qu’en matière de mobilité professionnelle en général.
La plupart des entreprises mesurent aujourd’hui l’importance de briser le plafond de verre. Cependant, il existe également des études qui ont pu démontrer que certaines femmes seraient moins attirées par le pouvoir et les postes à responsabilités. Rien ne les contraindrait à se retirer de la course, pourtant certaines s'auto-limitent elles-mêmes une fois sur le terrain du travail. Il s’agirait alors d'une sorte de choix de leur part, un blocage autoadministré, c’est le syndrome du plafond de verre.
Il est tout à fait possible de briser le plafond de verre et de passer outre. Chaque femme peut continuer à progresser professionnellement.
Il est question de se libérer des freins psychologiques (internes) et sociétaux (externes) qui retiennent les femmes dans leur volonté d’avancer. À travers les conditions socioculturelles, nous avons intégré une image souvent erronée de la femme et de la place qu’elle peut occuper autant dans la société que dans le monde du travail. Lorsque les femmes réalisent ce qui limite leurs attitudes que commence le changement. Il est aussi question d’avoir une vision stratégique de votre carrière. Identifiez un objectif à moyen terme au sein de l’entreprise, ayez une vision à partir de laquelle vous allez pouvoir développer vos compétences.
Prévoyez de travailler sur vous-même, afin de gagner la confiance de vos collaborateurs. En effet, pour faire valoir vos compétences et défendre votre opinion, vous allez devoir oser vous exprimer. N’hésitez pas à prendre la parole haut et fort ! Pour cela, bien sûr, la confiance en soi est primordiale. De manière générale, ayez confiance en vos capacités pour passer à travers le plafond de verre.
Il faut parvenir à s’extraire de l’opérationnel et devenir repérable dans l’entreprise. Passez alors du savoir-faire au faire-savoir : vos compétences, faire connaître vos succès, affirmer vos talents, informer de vos ambitions. Connaître votre valeur est primordial. En prenant pleinement conscience de vos forces, il vous sera plus facile de les aborder, de les afficher et de les mettre à l’avant au moment opportun.
Diriger ne veut jamais dire renoncer à sa part de féminité, au contraire, affirmez-vous ! En général, les femmes s’imposent moins brutalement que les hommes, elles ne prennent pas les choses frontalement et préfèrent la communication ainsi que le partage aux prises de position fermées ou dictatoriales. C’est précisément sur ces points que se dessinent les contours du management au féminin, même si bien d'autres subtilités se dégagent dans la manière de manager.
Inutile d’accepter de nombreuses tâches et d’être toujours sollicitée, cela ne peut ni vous aider ni aider l’entreprise. Savoir dire « non » ouvre des discussions franches et beaucoup plus productives. Cela montre également votre capacité à gérer les priorités et à fixer des limites. Apprendre à dire non, c’est une forme d’affirmation.
Ayez de la compassion et ouvrez-vous aux gens avec lesquels vous travaillez. Adoptez aussi une attitude dynamique, afin de donner une image positive aux personnes qui travaillent avec vous. Les relations entre collègues sont la clé de votre succès sur votre lieu de travail et il n'existe pas de meilleur moyen pour développer la loyauté qu'en recourant à l'empathie, et par extension de briser le plafond de verre.
Par suite logique au paragraphe précédent, efforcez-vous de créer votre réseau au sein de l’entreprise. Il est question de se faire des alliés, d’identifier des appuis, et même de décrypter l’organigramme et comprendre où se niche le pouvoir ! Associez vos collaborateurs, qu’ils soient hommes ou femmes, car cette mixité est la clé ultime pour briser définitivement le plafond de verre qui freine les femmes au travail !