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Politique parentalité & Performance

Rédigé par Alizee L. | 15 févr. 2022 14:24:53

Le salarié-parent: un enjeu majeur

A l’intersection du lien entre la performance économique et la qualité de vie au travail, la santé ou la parité hommes - femmes, on retrouve tout naturellement la question de la Parentalité en entreprise.

Il est avéré que les salariés-parents sont plus touchés que la moyenne par le stress et qu’ils comptent donc parmi les premiers bénéficiaires d’actions en faveur de la santé au travail.

De même, les mères restent encore plus impliquées que les pères dans la prise en charge logistique des enfants, faciliter le quotidien des jeunes parents constitue donc un atout incomparable en faveur de l’accès des femmes aux plus hauts postes. C’est d’ailleurs encore plus manifeste en Ile de France où la recherche de l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée rencontre souvent plus d’obstacles qu’en région.

Un salarié-parent accompagné par son employeur dans la gestion de ses contraintes spécifiques est donc un salarié à l’efficacité renforcée.

Et, dans ce cas aussi, il est possible d’évaluer quantitativement le Retour sur Investissement d’une politique managériale en faveur du soutien à la Parentalité.

 

Salariés-parents, plus des absences ?

Il est tout à fait possible de quantifier le ROI d’une politique Parentalité.

Prescripteur d’une étude chiffrée sur ce sujet, un groupement d’entreprises suisses l’a estimé à 8% pour les seules économies liées aux coûts de recrutement.

Un pourcentage éloquent qu’il convient de revoir à la hausse si l’on prend en compte les résultats d’autres travaux sur l’absentéisme, le stress et l’efficacité au travail.

Cette étude suisse se distingue du reste des travaux liés à la Parentalité, pour sa capacité à chiffrer un ROI.

Arrêtons-nous par exemple sur le rapport canadien « Work-life balance in the new millennium ». Il démontre, chiffres à l’appui, ce que chaque entreprise vit de manière empirique : la situation matrimoniale des salariés a une forte influence sur leur présence au travail.

Que retenir précisément de cette enquête ?

Que l’absentéisme augmente avec le nombre d’enfants et que les femmes restent bien plus impactées que les hommes. Aux dires des Canadiens, il faut d’ailleurs attendre le troisième enfant pour voir les absences des pères de famille commencer à progresser.

En revanche, aucune différence en ce qui concerne le stress, puisqu’il affecte 30% des pères et 30% mères. C’est à dire… cinq points de plus que le niveau observé chez les hommes et femmes sans obligation familiale.

Bref, travailler tout en élevant des enfants n’a rien d’une sinécure et les employeurs ne sont pas les derniers à en subir les désagréments.