Pourquoi avez-vous choisi le métier que vous exercez ? Êtes-vous à votre place ? Quelle est votre véritable raison d’être ? Si ces questions vous trottent dans la tête, il est peut-être temps pour vous de réfléchir à votre Ikigaï !
L’Ikigaï est un concept japonais qui n’a pas de traduction littérale en français. Il s’agit, en japonais, de la jonction des mots « iki » qui signifie « vie » et « gai », une chose de valeur. Il s’agit en résumé de « ce pour quoi la vie mérite d’être vécue », ce pour quoi nous sommes faits, ce qui nous apporte de la joie de vivre. Chacun aurait son propre Ikigaï, voire plusieurs Ikigaï, et cela peut changer tout au long de notre vie. La notion viendrait d’une petite île japonaise, Okinawa, où les habitants auraient une très grande longévité, justement parce qu’ils ont trouvé ce que leur donne envie de se lever le matin.
Le concept s’est exporté depuis quelques années en occident, via divers ouvrages dont Ikigaï, le secret des Japonais pour une vie longue et heureuse de Hector García et Franscesc Mirales. Il s’est ensuite développé dans le monde du travail, devenant un outil permettant de faciliter l’accès à chacun à des postes adaptés et surtout de trouver plus de sens au travail !
L’Ikigaï est à la croisée des chemins de quatre éléments : ce que vous aimez, ce pour quoi vous êtes doué, ce pour quoi vous êtes payé et ce dont le monde a besoin. On représente généralement l’Ikigaï en traçant une rosace de 4 cercles correspondant à ces 4 éléments. Au centre, à la jonction de tout cela, se trouve l’Ikigaï.
A vous de jouer ! Dans le premier cercle (ou à côté), commencez par faire la liste de ce que vous aimez faire pendant votre temps libre, vos passions, ce que vous lisez ou visionnez, les sujets qui vous tiennent à cœur. Dans le cercle suivant (ce pour quoi vous êtes doué), listez tous vos talents, même ceux qui vous paraissent anodins (vos talents de cuisine, votre capacité à apaiser les tensions en cas de conflit, votre endurance lors des courses de fond…). Dans le troisième cercle, notez les compétences pour lesquelles vous êtes actuellement payé.e et celles pour lesquelles vous pourriez êtes payé.e ! Et enfin, notez ce dont, selon vous, le monde a vraiment besoin.
Une fois ce travail effectué, reste à trouver un ou plusieurs liens entre ces cercles, entre votre passion, votre profession, votre mission et votre vocation (voir schéma). Pour cela, vous pouvez dégrossir le terrain en retenant ce qui est vraiment essentiel pour vous dans chaque cercle puis tentez ensuite de chercher un sens commun à ce que vous avez retenu : ce sera votre Ikigaï.
Voilà la théorie, mais pour y arriver, vous pourriez avoir besoin de passer par d’autres exercices introspectifs. Pour cela, n’hésitez pas à feuilleter les derniers ouvrages sur la question qui proposent notamment de nombreux exercices pratiques afin de mieux se connaître, tels que celui de Christie Vanbremeersch, Trouver son Ikigaï.
L’article pour aller plus loin : https://www.lemonde.fr/campus/article/2019/01/20/seize-biais-qui-empechent-de-se-connaitre-et-de-faire-les-bons-choix_5411906_4401467.html